COP27 : trop peu, trop tard
La principale avancée de la Conférence sur les changements climatiques COP27 qui s’est tenue en Égypte a été l’accord sur la création d’un fonds destiné à compenser les pertes et les dommages causés par le changement climatique. Cet accord fait suite à trois décennies de plaidoyer de la part de la société civile et des États du Sud global, dont la campagne visera désormais à rendre le fonds équitable et efficace. Cependant en dehors de cela, la COP27 a clairement montré le pouvoir persistant de l’industrie des combustibles fossiles, sans qu’aucun nouvel engagement n’ait été pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. À cela s’ajoute l’abandon de l’objectif d’atteindre le pic des émissions globales avant 2025. Des impacts climatiques plus catastrophiques sont garantis – et beaucoup plus d’ambition est nécessaire.
Le dimanche 20 novembre, deux jours après la fin prévue de la Conférence sur le climat COP27, les délégués épuisés ont finalement signé la déclaration finale de la réunion et sont allés faire leurs valises pour rentrer chez eux. Les 636 lobbyistes des combustibles fossiles présents à la COP27 sont peut-être repartis les plus heureux : rien dans le texte final ne remettait en cause le pouvoir de l’industrie mortifère qui continue d’empêcher la réduction réelle des émissions de gaz à effet de serre nécessaire pour limiter le réchauffement de la planète.
Face à cette omission choquante, il y a eu un point positif majeur : des progrès ont enfin été réalisés sur une demande essentielle de la société civile, à savoir la création d’un fonds destiné à compenser les pertes et les dommages causés par le changement climatique. S’il est mis en pratique, ce fonds devrait apporter un soutien indispensable aux pays qui subissent les pires effets du changement climatique, mais qui n’ont guère contribué à le provoquer. Il reste maintenant beaucoup à faire pour que ce fonds devienne une réalité.
Pertes et dommages : une ligne franchie
Depuis des décennies, la société civile et les États du Sud font pression pour obtenir un financement des pertes et dommages qui viendrait compléter les accords de financement déjà conclus portant sur la réduction des émissions – appelée atténuation – et l’adaptation au changement climatique. Pendant des décennies, les États du Nord avaient résisté.
L’injustice a toujours été claire : les États qui ont le moins contribué au changement climatique sont généralement ceux qui en subissent les pires conséquences et qui ont le moins de moyens d’y faire face. Il est également de plus en plus difficile d’ignorer le débat politiques sous-jacent aux pertes et dommages : en règle générale, les pays du Nord demandent aux pays du Sud de ne pas s’engager sur la voie d’un développement carboné, mais ils n’offrent aucune aide en retour.
La résistance a finalement été vaincue lors de la COP27, lorsque les États du Sud, réunis au sein du G77, dont le nombre de membres est passé à 134, ont clairement indiqué qu’il s’agissait d’une question essentielle. Ils ont connu une nouvelle année de conditions météorologiques extrêmes dévastatrices, rendues beaucoup plus fréquentes et dangereuses par le changement climatique. Le gouvernement pakistanais, qui préside actuellement le G77, a été à l’avant-garde de cette campagne : cette année, le Pakistan a été frappé par des inondations dévastatrices qui ont submergé un tiers du territoire et tué plus de 1 700 personnes.
La première difficulté a été d’inscrire la question à l’ordre du jour de la réunion. Le début du sommet a été retardé jusqu’à ce qu’il soit convenu que les pertes et dommages seraient abordés. Puis, un pas important a été franchi vers la fin prévue de la COP27, lorsque la délégation de l’Union européenne (UE) a accepté le principe d’un fonds pour les pertes et dommages, affirmant qu’elle le faisait en réponse à l’insistance du groupe G77. En réalité, les tentatives de diviser les pays du G77 ont échoué : soutenu par la société civile, le groupe est resté uni sur la question. Bien que largement critiquée comme n’allant pas assez loin, la concession de l’UE a finalement rendu plus difficile la résistance des autres grandes puissances.
Mais cela n’était qu’un premier pas. Maintenant, un « comité de transition » sera chargé de formuler des recommandations qui seront adressées dans un an, lors de la COP 28.
Une question clé est de savoir d’où viendra l’argent. Les États du Nord global n’ont jamais respecté l’engagement qu’ils avaient pris en 2009 de fournir 100 milliards de dollars par an pour financer l’atténuation et l’adaptation climatique. Une grande réorientation est donc requise pour qu’ils commencent à payer davantage. Le risque est que les financements existants, y compris l’aide gouvernementale, ne soient reconditionnés comme une contribution au nouveau fonds ou détournés d’autres causes importantes.
Il est aussi important de voir quels pays contribueront. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 1992 classe les pays en deux catégories, à savoir les pays développés et les pays en développement. Cette division rigide est encore appliquée aujourd’hui dans les négociations climatiques des Nations Unies. Or la Chine, qui est actuellement le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, reste classée parmi les pays en développement. Par conséquent, malgré la grande puissance économique qu’elle a développée au cours des dernières décennies, elle n’est pas censée contribuer au financement. Il en va de même pour les États qui ont accumulé de vastes richesses pétrolières, comme l’Arabie saoudite. Cette situation doit changer : la société civile et de nombreux pays du Sud appellent ces pays à contribuer au nouveau fonds selon le principe du « pollueur-payeur ».
Il doit également être clair que ces États riches et puissants ne doivent pas s’attendre à bénéficier directement du fonds. Les fonds doivent être canalisés vers les communautés les plus touchées par le changement climatique.
La principale avancée est que le principe des pertes et dommages a été accepté, ce qui signifie que la question sera à l’ordre du jour de toutes les futures COP. Pour les États du Sud et la société civile, l’agenda de plaidoyer est maintenant clair : s’assurer que la COP28 s’engage à débloquer de nouvelles ressources provenant d’un large éventail de sources, et à transférer l’argent de façon à ce qu’il ait le plus grand impact sur les plus vulnérables.
Focus sur le financement
D’autres sources de financement du climat restent largement sous-explorées. Des appels ont été lancés aux entreprises de combustibles fossiles, qui réalisent actuellement des bénéfices records, pour qu’elles paient des impôts sur les bénéfices exceptionnels afin de contribuer à réparer les dommages qu’elles causent. Ceux-ci sont toutefois restés lettre morte jusqu’à présent. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, fait partie de ceux qui réclament une telle action. Certains États du Nord ont imposé leurs propres taxes, mais à leurs propres fins – généralement pour subventionner les factures de carburant élevées.
L’attention se porte de plus en plus sur la nécessité d’annuler la dette des pays du Sud et sur le rôle des institutions financières internationales créées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale : le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
La Banque mondiale a été particulièrement critiquée lors de la COP27. Son directeur, David Malpass – nommé par Donald Trump – a été accusé d’être négationniste climatique. La banque continue de financer de nouveaux projets d’énergie fossile et est critiquée pour ne pas offrir de financement adéquat pour les énergies renouvelables et l’adaptation au changement climatique.
Mia Mottley, la Première ministre de la Barbade, a profité de la COP27 pour mettre en évidence l’injustice du changement climatique et lancer une attaque ferme contre le système actuel. Elle est une figure proéminente parmi les dirigeants qui plaident actuellement en faveur d’une refonte du système financier mondial afin d’accroître la capacité d’institutions telles que la Banque mondiale à financer la résilience climatique.
La COP27 n’allait jamais aboutir à un plan de changement, notamment parce que la Banque mondiale et le FMI sont gérés séparément des Nations Unies, mais elle a au moins offert une plateforme de débat qui a permis de se concentrer sur la grande question de savoir comment obtenir le financement climatique dont le monde a besoin. Ces discussions ont peut-être contribué à impulser le changement. Si les États du Nord veulent montrer qu’ils prennent au sérieux le financement du climat, ils devront commencer par montrer qu’ils entendent les appels à la réforme de la Banque mondiale et des autres institutions financières internationales.
L’Égypte au centre de l’attention
Chaque COP revêt des caractéristiques uniques, déterminées par le choix de son hôte. Dans le cas de la COP27, la Conférence a été tristement influencée par le contexte autoritaire de l’Égypte.
En amont de la COP27, la société civile a fait sonner l’alarme sur la situation en Égypte, où l’activisme est systématiquement réprimé par le biais de la criminalisation, de la détention, de l’emprisonnement et de la torture. Les manifestations sont strictement limitées et brutalement réprimées, et les personnes qui les organisent sont passibles de poursuites. L’État dispose de vastes pouvoirs pour contrôler et fermer les organisations de la société civile (OSC), y compris les groupes environnementaux.
La société civile s’est montrée doublement préoccupée par l’accueil du sommet par l’Égypte : d’une part, le gouvernement s’en servirait pour blanchir son bilan terrible en matière de droits humains et son inaction générale face à la crise climatique ; d’autre part, l’espace civique fermé de l’Égypte rendrait beaucoup plus difficile la mobilisation de la société civile, qui tente d’insuffler de l’ambition dans les négociations.
Les craintes d’une restriction de la société civile se sont malheureusement confirmées. De nombreux militants égyptiens étaient absents pour la simple raison qu’ils sont en prison ou ont été contraints à l’exil. De nombreux Égyptiens qui avaient appelé à des manifestations ont été arrêtés avant la réunion. Au moins un activiste international s’est vu refuser l’accès à l’Égypte. Quatre militants autochtones américains qui ont brièvement interrompu le discours du président Joe Biden ont été expulsés de la réunion. De longues attentes ont été nécessaires pour obtenir l’autorisation officielle de manifester dans la zone destinée aux manifestations.
L’application officielle de la Conférence a été critiquée car elle a donné au gouvernement égyptien d’extensifs moyens d’accès aux informations des utilisateurs, permettant ainsi la surveillance. Par conséquent, certains États ont demandé à leurs délégations de ne pas l’utiliser. Le wifi de la réunion a aussi bloqué l’accès à des sites primordiaux d’actualités ainsi qu’au site de Human Rights Watch.
Les agents de sécurité étaient une présence très visible à l’intérieur du lieu de la conférence. Des membres d’OSC internationales se sont plaints à propos du harcèlement et de l’intimidation. Les experts indépendants des droits de l’homme des Nations Unies ont signalé que plusieurs membres de la société civile ont été interrogés et photographiés par des agents de sécurité.
En revanche, cet événement a aussi eu un effet négatif pour l’État égyptien : son bilan effroyable en matière de droits humains n’avait jamais fait l’objet d’une telle couverture mondiale. L’attention s’est concentrée sur le militant emprisonné Alaa Abdel Fataah, qui a commencé une grève de la faim, augmentant ainsi la pression sur le gouvernement. Il est devenu un symbole puissant des dizaines de milliers de prisonniers politiques emprisonnés par cet État répressif. Pendant la COP27, l’une des sœurs d’Alaa, Sanaa Seif, a pris la tête d’une manifestation appelant à sa libération et à celle de tous les autres prisonniers politiques, soulignant que la justice climatique est indissociable des droits humains.
La gestion de la Conférence par l’Égypte a également été remise en question. Son ministre des Affaires étrangères et président de la COP27, Sameh Shoukry, a été accusé d’être essentiellement absent de la Conférence. La présidence a été critiquée pour sa lenteur et sa désorganisation, entravant le développement d’un consensus sur un texte final par le biais d’un processus délibérément opaque. L’Égypte a été accusée d’avoir été influencée par ses alliances régionales, notamment avec l’Arabie saoudite, pour édulcorer le texte. Les délégués se sont plaints du fait qu’il s’agirait de la COP la plus mal organisée depuis des années.
Le gouvernement autoritaire égyptien n’a pas réussi à améliorer son image à travers la COP27. Mais malheureusement, son influence sera durable, notamment parce que Shoukry présidera le processus de la COP jusqu’à la COP28.
Aucun progrès en matière de réduction des émissions
En dehors de l’avancée positive sur les pertes et dommages, ce sommet a été un échec. Les représentants des combustibles fossiles, y compris les lobbyistes russes du secteur pétrolier, ont fait parler d’eux : ils étaient collectivement plus nombreux que la délégation de n’importe quel État, à l’exception de l’hôte de la COP28, les Émirats arabes unis (EAU).
La COP27 a fini par impliquer que ni les États, ni l’industrie des combustibles fossiles ne prendront des mesures adéquates pour réduire les émissions. Au mieux, les États riches pourront payer pour une partie des dommages que cela entraînera.
Pour maintenir le réchauffement de la planète à 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels, il faut réduire les émissions mondiales de 45 % avant 2030. La COP26 avait déjà reconnu la nécessité d’agir davantage : les plans climatiques que chaque État est tenu de soumettre, appelés « contributions déterminées au niveau national » (CDN), avaient été jugés insuffisants pour atteindre cet objectif. Les États étaient supposés assister à la COP27 avec des NDC plus solides, mais pratiquement aucun d’entre eux ne l’a fait. En octobre, les Nations Unies ont estimé que, s’ils étaient mis en œuvre, les changements apportés à ces derniers CDN entraîneraient moins de 1 % de réductions supplémentaires des émissions.
La COP26 affirmait avoir maintenu l’objectif de 1,5 degré, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015. Mais lors des négociations de la COP27, certains États, dont la Chine, ont fait pression pour mettre l’accent sur l’objectif de deux degrés, également mentionné dans le texte de 2015. Ils ont ainsi négligé le fait que l’Accord de Paris exige que le réchauffement soit maintenu « bien en deçà » de deux degrés et que, depuis la signature de l’Accord, les preuves scientifiques montrent encore plus clairement que chaque fraction de degré de réchauffement supplémentaire aura des conséquences plus catastrophiques.
L’objectif de 1,5 degré survit tout juste dans le texte, mais l’absence d’attention sérieuse aux combustibles fossiles le rend impossible à atteindre. L’acte extraordinaire de déni conscient qui dure depuis 30 ans s’est poursuivi lors de la COP27 : une fois de plus, le texte ne contient aucun engagement tendant à la réduction des combustibles fossiles.
Les combustibles fossiles n’avaient même pas été mentionnés avant l’accord de la COP26, et une année supplémentaire n’a apporté aucun progrès. Malgré les efforts d’un groupe d’États dirigé par l’Inde pour s’engager à réduire progressivement les combustibles fossiles, le texte s’est contenté de faire un copier-coller de la référence de la COP26 à la réduction progressive du charbon et à la suppression des subventions « inefficaces » aux combustibles fossiles. Les puissants États pétroliers, dont l’Arabie saoudite, ont bloqué toute ambition plus importante. Dans le même temps, l’objectif de la COP26 d’atteindre le pic des émissions d’ici 2025 a tout simplement disparu.
La référence du texte à la priorité accordée aux « énergies à faibles émissions » constitue un autre potentiel danger. Cette phrase indéfinie pourrait être interprétée comme incluant le gaz combustible fossile, une source d’émissions de gaz à effet de serre plus faible que le charbon ou le bois, mais qui n’offre aucune possibilité de réduire les émissions au niveau requis. Plusieurs États africains ont cherché à conclure des accords lors de la COP27 pour exploiter leurs énormes réserves de gaz combustible fossile, une perspective économiquement intéressante à l’heure où les coûts énergétiques sont élevés et où les États occidentaux cherchent des alternatives au gaz russe.
Le gaz combustible fossile est présenté comme un « combustible de transition » à faible taux d’émissions, capable de fournir une alimentation électrique fiable aux populations des pays africains, mais il est difficile d’y voir des motivations autres que financières. La logique de l’industrie mondiale des combustibles fossiles veut que tout gaz extrait soit vendu sur le marché de gros au plus offrant. Les nations africaines sont déjà parmi celles qui subissent les pires effets du changement climatique, et une plus grande extraction signifie simplement plus d’impacts. À la place de cela, les militants climatiques appellent à des investissements adéquats pour réaliser le vaste potentiel des pays africains en matière d’énergies renouvelables telles que l’énergie solaire.
L’industrie des combustibles fossiles a quitté la COP27 confiante dans son pouvoir d’empêcher toute action contre le changement climatique. La COP27 a fini par impliquer que ni les États, ni l’industrie des combustibles fossiles ne prendront des mesures adéquates pour réduire les émissions. Au mieux, les États riches pourront payer pour une partie des dommages que cela entraînera.
L’avenir
À une époque où chaque seconde compte, une année entière a encore été gâchée. Et il serait insensé d’espérer une quelconque diminution de l’influence malveillante de l’industrie des combustibles fossiles lors de la COP28, organisée par les Émirats arabes unis, pays connus pour sa richesse en pétrole. La délégation des EAU à la COP27 comprenait de nombreux lobbyistes des combustibles fossiles, et son dirigeant a récemment déclaré que le pays continuerait à fournir du pétrole et du gaz « aussi longtemps que le monde en aura besoin ».
L’année prochaine, la conférence des parties se tiendra à nouveau dans un espace civique fermé, avec un gouvernement autocratique dont le bilan en matière de droits humains est lamentable. La mobilisation de la société civile en faveur de l’action climatique sera nouvellement entravée.
Alors même lorsque la société civile est libre de s’organiser, une Conférence de la COP annuelle ne sera jamais suffisante. Ces conférences offrent un point de ralliement régulier très important pour le plaidoyer, en tant que lieu où toutes les nations se retrouvent, allant des économies les plus puissantes aux plus petites îles qui risquent de disparaître de la carte. Le gouvernement pakistanais a montré la valeur de cette interaction lorsqu’il a mis à nu la réalité de ses inondations dévastatrices, contribuant ainsi au progrès en matière de pertes et dommages.
Mais la réponse à la crise climatique est trop importante pour être laissée exclusivement aux COP. En effet, il faut aussi agir sur de nombreux autres fronts : les États individuels peuvent faire preuve de leadership en soumettant des CDN beaucoup plus ambitieux – et en les mettant en œuvre. D’autres réunions annuelles importantes, notamment le G7, le G20 et les sommets des organismes intergouvernementaux régionaux, doivent s’engager à adopter une ligne directrice beaucoup plus ferme en matière d’action climatique, augmentant ainsi la pression sur les COP. Les puissants États qui contrôlent le financement de la Banque mondiale et des autres institutions financières internationales doivent répondre aux pressions en faveur d’une réforme et recentrer leurs considérables ressources sur le financement de la transition climatique.
Les actions de plaidoyer de la société civile se concentreront sur tous ces domaines. De plus, par le biais de manifestations et d’actions directes non violentes, la société veillera à ce que le changement climatique soit maintenu à l’ordre du jour politique, et de plus en plus, des actions légales seront déployées pour forcer les gouvernements et l’industrie des combustibles fossiles à adhérer au droit international des droits humains et à respecter leurs engagements.
La société civile continuera à s’engager de toutes les manières possibles pour essayer de faire en sorte que le financement des pertes et dommages devienne une réalité au service de la justice climatique, tout en faisant pression pour réduire drastiquement les émissions afin d’empêcher que d’autres pertes et dommages ne se produisent.
NOS APPELS À L’ACTION
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Un accord ambitieux créant un fonds sur les pertes et dommages bien financé et répondant aux besoins réels des communautés vulnérables doit être conclu lors de la COP28.
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Les États responsables des plus grandes émissions de gaz à effet de serre devraient s’engager de toute urgence dans des plans beaucoup plus ambitieux pour réduire leurs émissions.
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Le gouvernement des Émirats arabes unis devrait s’engager à respecter l’espace civique et à ne pas mettre en place des restrictions similaires à celles de l’Égypte lorsqu’il accueillera la COP28.
Photo de couverture par Sean Gallup/Getty Images