Assemblée générale de l’ONU : Relations publiques et platitudes
Lors de la semaine d’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), des discussions de haut niveau ont mis en évidence que les progrès accomplis dans la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD) sont encore largement insuffisants. Une grande partie de la discussion s’est concentrée sur le financement des objectifs, mais n’a débouché sur aucun avancement. Peu d’attention a été accordée à la répression croissante de l’espace civique qui empêche la société civile d’agir efficacement sur les ODD. Or cette exclusion de la société civile au niveau national se reproduit au niveau de l’ONU, où elle se voit refuser l’accès aux événements officiels de la semaine et se trouve donc dans l’incapacité d’échanger avec les décideurs.
Les yeux du monde entier se sont nouvellement tournés vers New York en septembre, à l’occasion de la semaine d’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), qui réunit chaque année des personnalités politiques de haut niveau.
Alors que quelque 131 chefs d’État et de gouvernement étaient présents, ainsi que de nombreux ministres de haut rang, il y a eu certaines absences notables. Quatre des cinq dirigeants des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU n’étaient pas présents, à l’exception du président américain Joe Biden ; les dirigeants qui ont participé aux sommets précédents des BRICS et du G20 ont manifestement donné la priorité à ces forums par rapport à l’ONU.
Les uns après les autres, les dirigeants se sont alignés pour prononcer leurs discours. Si certains ont profité de l’occasion pour évoquer des problèmes mondiaux tels que la crise climatique et la nécessité d’améliorer la coopération transfrontalière, d’autres se sont livrés à des attaques diplomatiques et se sont adressés directement à leur public national. Nombreux sont ceux qui ont profité de la tribune pour vanter leurs réalisations. Malgré l’appel lancé par le secrétaire général des Nations Unies en faveur d’un code de conduite sur l’intégrité de l’information publique, décrit dans le rapport 2021 Notre programme commun sur l’avenir du multilatéralisme, la désinformation était monnaie courante.
Le leader populiste du Salvador, Nayib Bukele, a profité de son discours pour se féliciter du succès de sa répression des gangs, alors même que les droits fondamentaux ont été suspendus dans le cadre de l’état d’urgence et que des milliers de personnes ont été victimes d’une campagne d’arrestations et de détentions massives. Raymond Ndong Sima, Premier ministre du Gabon, a profité de l’occasion pour défendre le récent coup d’État militaire dans son pays.
Le notoire ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a décrit un ensemble de grands succès, diffusant des mensonges sur la guerre de la Russie contre l’Ukraine, blâmant l’Occident pour tous les maux du monde et prônant la vision très particulière de Vladimir Poutine d’un monde multipolaire dans lequel la Russie et ses alliés répressifs ont plus de pouvoir. Le président iranien Ebrahim Raisi a manifesté son soutien en parvenant à blâmer les États-Unis pour la guerre de la Russie contre l’Ukraine.
Le vice-président chinois, Han Zheng, a parlé hypocritement de la nécessité de faire progresser les droits humains par le dialogue et la coopération, alors même que l’année dernière, son État a utilisé tous les leviers diplomatiques à sa disposition pour emporter un vote au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qui bloquerait la discussion sur ses violations systématiques des droits humains dans la région du Xinjiang. Le Premier ministre des Îles Salomon, Manasseh Sogavare, a fait l’éloge du soutien de la Chine à son gouvernement, et peu après a décidé de ne pas participer à un sommet des dirigeants des Îles du Pacifique organisé par M. Biden.
Le Conseil de sécurité sous les feux de la rampe
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, présent cette fois en personne, a fait la une des journaux. Il a appelé à l’unité mondiale contre l’agression de la Russie, qu’il a décrite comme une menace pour l’ordre international fondé sur des règles tel que défendu par les Nations Unies.
M. Zelensky s’est adressé au Conseil de sécurité des Nations Unies, un organe qui n’a pris aucune mesure concernant le conflit, puisque la Russie, membre permanent, a fait usage de son droit de veto pour bloquer toute réaction. Il a demandé que la Russie, en tant qu’agresseur, perde son droit de veto et que les vetos du Conseil soient annulés si deux tiers des membres de l’ONU votent en ce sens à l’Assemblée générale des Nations Unies, où chaque État dispose d’un droit de vote égal. Zelensky a suggéré que sans changements, le Conseil ne pourrait pas remplir son mandat de résolution des conflits. Le représentant de la Russie a tenté d’empêcher son intervention ; l’Albanie, qui assure la présidence tournante du Conseil, a rétorqué que si la Russie mettait fin à la guerre, M. Zelensky n’aurait pas besoin de prendre la parole.
La guerre en Ukraine est l’un des nombreux conflits récents sur lesquels le Conseil de sécurité n’a pas agi, à l’instar des guerres en Syrie et au Yémen, où des intérêts particuliers ont bloqué toute action, tandis que le régime militaire s’est établi au Myanmar et, de plus en plus, au Sahel. Les violations systématiques des droits humains se poursuivent dans de nombreux contextes, notamment en Afghanistan, en Éthiopie et en Palestine. Il est clair que cet organe n’est pas adapté à son objectif.
La société civile et certains États avancent depuis longtemps des propositions crédibles de réforme du Conseil de sécurité. Certains signes semblent indiquer que l’impasse actuelle pourrait constituer un point de basculement et renforcer le soutien en faveur d’une réforme. Il y a de plus en plus d’élan pour au minimum impliquer davantage de membres permanents dans le Conseil – cela contribuerait à son ouverture, mais le droit de veto demeurerait problématique. Malheureusement, le débat qui a suivi le discours de M. Zelensky au Conseil de sécurité a été en grande partie vague et peu concluant.
C’est maintenant ou jamais pour les ODD
Les objectifs de développement durable (ODD) ont fait l’objet d’une attention sans précédent. Un sommet sur les ODD a été introduit dans l’organisation de la semaine pour faire le point sur les progrès accomplis dans leur réalisation.
Adoptés par l’ensemble des États membres des Nations Unies en 2015, les ODD constituent un ensemble ambitieux, complet et interconnecté de 17 objectifs et 169 cibles visant à rendre le monde plus égalitaire, plus juste, plus pacifique et plus durable. Ils sont censés être atteints d’ici 2030 – mais les progrès sont loin d’être au rendez-vous. Les Nations Unies soulignent que seuls 15 % des objectifs sont sur la bonne voie et que près d’un tiers d’entre eux sont au point mort ou ont régressé par rapport à la base de référence de 2015. Selon les tendances actuelles, d’ici 2030, 575 millions de personnes vivront encore dans l’extrême pauvreté et 600 millions de personnes seront confrontées à des niveaux aigus de faim, soit à peu près le même nombre qu’en 2015.
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les ODD ne sont pas sur la bonne voie. L’une d’entre elles est la pandémie de COVID-19, qui a contraint les États à consacrer des ressources vitales à la réponse à l’urgence sanitaire et a provoqué un fort ralentissement de l’activité économique. La guerre de la Russie contre l’Ukraine a également eu des répercussions mondiales, notamment en faisant grimper les prix des denrées alimentaires et des carburants, créant ainsi une crise du coût de la vie. Par ailleurs, une série de catastrophes climatiques récentes – inondations, incendies de forêt et vagues de chaleur – ont mis en évidence les conséquences tragiques du manque de contrôle sur le changement climatique ainsi que la nécessité d’une grande ampleur de ressources pour mettre en œuvre des interventions d’urgence.
La dette galopante de nombreux pays du Sud global est un autre problème grave lié à ceux-là. Les pays pauvres doivent emprunter à des taux jusqu’à huit fois supérieurs à ceux des pays riches, et les taux d’intérêt ne cessent d’augmenter. Des sommes précieuses sont consacrées au service de la dette plutôt qu’à des besoins vitaux tels que l’éducation et les soins de santé, qui permettraient d’atteindre les ODD. Si l’on met tout cela bout à bout, on s’aperçoit que, même avant la pandémie, le financement n’atteignait en aucun cas le niveau nécessaire pour réaliser les ODD.
Si l’on veut réaliser les ODD, l’architecture financière mondiale doit impérativement être réformée afin que les pays du Sud puissent obtenir le financement dont ils ont besoin. Les institutions financières internationales et les banques de développement telles que la Banque mondiale sont depuis longtemps critiquées en raison du poids accordé aux intérêts du Nord global dans la prise de décision, qui ne tient pas suffisamment compte des dynamiques économiques du Sud global.
Des financements importants sont encore consacrés à l’exploitation des combustibles fossiles, et les États du Sud qui disposent de réserves de pétrole et de gaz ne voient pas d’autre solution que de poursuivre la croissance économique par l’extraction. Les incitations financières ne sont pas alignées sur les engagements, inscrits à la fois dans les ODD et dans l’Accord de Paris, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’assurer l’adaptation au changement climatique.
Le financement de la lutte contre le changement climatique fait cruellement défaut à long terme, qu’il s’agisse de la réduction des émissions, de l’adaptation ou, ce qui est le plus controversé, de la compensation des pertes et des dommages que le changement climatique cause de manière disproportionnée aux États du Sud de la planète. Les objectifs de financement n’ont jamais été atteints et ce n’est que l’année dernière, lors du sommet sur le climat COP27, qu’un accord a été trouvé sur le principe de la création d’un fonds pour les pertes et les dommages. Il reste toutefois encore beaucoup de détails à régler. Actuellement, on demande aux États du Sud de répondre au changement climatique largement causé par les États du Nord, ce qui revient à leur demander de continuer à emprunter pour financer cette réponse.
Le secrétaire général des Nations Unies a proposé un mode d’action visant à fournir un financement de 500 milliards de dollars annuels pour les ODD. Ainsi, les idées de la société civile sur la manière de combler le déficit de financement ne manquent pas. Les propositions incluent notamment un réforme radicale des banques de développement pour les réorienter résolument vers le financement de la lutte contre le changement climatique, l’annulation de la dette et son échange contre des initiatives en faveur du climat et de l’environnement, la mise en place de nouvelles règles fiscales mondiales pour lutter contre l’évasion fiscale des entreprises, ainsi que la mise en place d’impôts sur les bénéfices et la fortune.
Les grands émetteurs ne font pas preuve d’ambition climatique
Au cours de cette semaine de haut niveau, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a également organisé un sommet sur l’ambition climatique. M. Guterres est à l’avant-garde des efforts déployés pour renforcer l’action en faveur du climat. En juillet, mois le plus chaud jamais enregistré, il a annoncé que « l’ère de l’ébullition mondiale était arrivée », et il a profité du sommet de septembre pour déclarer que l’humanité avait « ouvert les portes de l’enfer ». Il a reproché aux entreprises de combustibles fossiles et aux pays riches leur lenteur d’action face à la crise.
Le sommet sur l’ambition climatique a donné lieu à des critiques inhabituellement virulentes à l’égard de l’industrie des combustibles fossiles. Les dirigeants du Chili, de Tuvalu et de l’État américain de Californie ont notamment condamné les entreprises de combustibles fossiles et appelé à la fin de la dépendance aux combustibles fossiles. Ces propos se démarquent par rapport à la série de sommets sur le changement climatique de la COP, qui, en 27 réunions, n’a jamais pris l’engagement de réduire l’utilisation du pétrole et du gaz. De même pour le sommet du G20 qui s’est tenu avant la semaine de haut niveau de l’AGNU : la déclaration finale ne faisait même pas mention du pétrole ni du gaz.
Bien qu’il n’y ait pas eu de percée, il y a eu des avancées positives. Le gouvernement brésilien s’est engagé non seulement à revenir sur le recul du gouvernement précédent en matière d’objectifs climatiques, mais aussi à les renforcer. Le Danemark a déplacé son objectif de zéro net de 2050 à 2045 et l’Allemagne s’est engagée à soutenir le Fonds vert pour le climat.
Mais comme pour le reste de la semaine, ceux qui se sont absentés de la salle se sont fait remarquer. Aucun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité n’a été présent, dont les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre du monde, la Chine et les États-Unis. Certains n’ont pas été invités car leurs propositions n’ont pas été sélectionnées, le sommet étant destiné à rassembler les élaborateurs de propositions ambitieuses, mais certains invités, comme la France, ne se sont pas présentés.
Cela met en évidence le fossé persistant entre l’ampleur du problème et les réponses actuelles. Il n’y a pratiquement aucun espoir de progrès lors du prochain sommet sur le climat, la COP28, qui se tiendra dans le pétro-État des Émirats arabes unis et sera dirigé par le chef de l’entreprise nationale d’énergie fossile. Le leadership moral de M. Guterres est louable, mais c’est à peu près tout ce que l’on peut attendre dans un monde où les décisions des pays et des entreprises les plus puissants font la différence entre la vie et la mort.
Les ODD et l’espace civique
Sans partenariats intégrés permettant à la société civile de jouer un rôle à part entière, l’argent tout seul ne permettra pas d’atteindre les ODD. Les décisions en matière de développement ne peuvent être laissées aux seuls États, d’autant plus que l’accent mis sur la justice sociale et l’égalité dans les ODD nécessite une redistribution du pouvoir. En l’absence d’un contrôle indépendant fort, les dépenses en matière de développement peuvent se voir canalisées vers la corruption, le patronage et le favoritisme. Sans espace pour la société civile, les individus, en particulier ceux appartenant à des groupes marginalisés, ne peuvent pas réclamer des décisions répondant à leurs besoins.
Mais depuis que les ODD ont été adoptés, les conditions de la société civile se sont détériorées dans la plupart des pays. Le CIVICUS Monitor – notre partenariat de recherche qui suit l’état de l’espace civique dans 197 pays – indique une détérioration d’année en année : 117 pays, abritant environ 85% de la population mondiale, connaissent aujourd’hui de graves restrictions de l’espace civique.
Les ODD sont explicites quant au rôle vital de la société civile. L’ODD 16 sur les sociétés pacifiques et inclusives et les institutions efficaces et responsables comprend des objectifs sur la transparence et la redevabilité ainsi que sur la prise de décision inclusive et participative. L’ODD 17 reconnaît la nécessité de partenariats avec la société civile. Mais de nombreux États qui prétendent vouloir atteindre les ODD sont les mêmes qui ont passé des années à attaquer la société civile. Ils semblent penser qu’ils peuvent choisir les objectifs qui leur conviennent, travailler pour progresser dans certains domaines tout en choisissant de régresser dans d’autres. Mais les ODD sont liés entre eux et ne peuvent être atteints sans un espace civique ouvert permettant à la société civile de jouer le rôle qui lui revient.
Le sommet sur les ODD s’est achevé par une déclaration politique dans laquelle les États reconnaissent que les progrès ont été trop lents et que certaines avancées récentes reviennent actuellement en arrière. Or, alors qu’ils s’engagent à accélérer la mise en œuvre, ils se contentent essentiellement de réaffirmer les engagements existants.
En outre, des désaccords sont apparus entre les États sur des questions fondamentales telles que le changement climatique et l’égalité homme-femme, ainsi que sur le financement nécessaire pour atteindre les objectifs. Aucun engagement financier significatif n’a été pris. Le plan de relance proposé reste théorique et son suivi limité.
La déclaration ne fait presque pas mention de la société civile, sauf quand elle réaffirme la nécessité d’engager toutes les parties prenantes concernées. Elle ne dit rien sur l’espace civique – une autre occasion manquée, et un autre signe que la société civile reste trop souvent une réflexion après coup dans les processus mondiaux.
La société civile en marge
Cette négligence du rôle de la société civile s’est traduite par le fait qu’une fois de plus, elle s’est vu refuser l’accès au siège de l’AGNU pendant la semaine de haut niveau. Cette exclusion empêche la société civile de s’engager directement avec les délégations et lui refuse ce qui devrait être une occasion clé d’exercer son influence. Elle renvoie à un problème plus vaste, à savoir l’absence d’espace pour la société civile à l’échelle mondiale. Des voix se retrouvent donc exclues alors qu’elles pourraient fournir, par exemple, des expertises approfondies ou bien des témoignages directs d’expériences vécues qui devraient guider les décisions en matière de développement durable, de paix et de sécurité, et de droits humains.
La société civile a continué à faire ce qu’elle pouvait pour maintenir la pression depuis l’extérieur. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé à New York pour réclamer la fin de l’utilisation des combustibles fossiles et, le lendemain, des activistes ont bloqué l’entrée de la Federal Reserve Bank pour exiger la fin du financement des combustibles fossiles.
Une Assemblée mondiale des peuples s’est tenue à proximité du siège des Nations Unies, précédée d’assemblées populaires dans 35 pays, afin d’exhorter les gouvernements à respecter leurs engagements en matière d’objectifs de développement durable. La société civile a appelé à une réforme du système financier international, à la redevabilité dans tout nouveau financement des ODD afin de s’assurer que les ressources ne soient pas utilisées pour renforcer la répression étatique, et à un audit des institutions de l’ONU axé sur la démocratie et les droits humains.
La société civile, avec le soutien de certains États, fait campagne pour mettre fin à son exclusion, notamment par le biais de l’initiative de la société civile UNMute qui appelle à des réformes visant à rendre l’ONU plus ouverte à la société civile. La campagne plaide pour la création d’un nouveau rôle, celui d’envoyé de la société civile des Nations Unies, afin de garantir la participation de la société civile dans l’ensemble du système de l’ONU.
La semaine de haut niveau 2023 s’est déroulée à un moment où les fondements du système des Nations Unies sont attaqués comme jamais auparavant. Les dirigeants répressifs remettent de plus en plus en question le droit international en matière de droits humains, s’efforcent d’échapper à la surveillance mondiale et sapent les grands principes établis dans la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’expansion du groupe des BRICS, au cours de laquelle ont été admis une série d’États pour la plupart autoritaires, laisse entrevoir l’émergence d’autres formes de prise de décision au niveau mondial. Alors que celles-ci limitent d’autant plus l’accès de la société civile que les Nations Unies, et sans aucun engagement en faveur des droits humains, de nombreux États semblent préférer prendre des décisions dans des enceintes telles que les BRICS et le G20 plutôt qu’à l’ONU.
Plus tard dans l’année, les Nations Unies fêteront les 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme et les 25 ans de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme. Ces anniversaires doivent être célébrés, mais ils devraient également inciter à la réflexion. Bien que le secrétaire général des Nations Unies ait fait l’éloge de la société civile et des défenseurs des droits humains lors de l’ouverture du sommet sur les ODD, il y a eu peu de signes d’action à la suite de la publication de son Appel à l’action de 2020 en faveur des droits humains et de sa Note d’orientation sur l’espace civique. Un rapport d’évaluation ainsi que des actions concrètes sont nécessaires de toute urgence pour identifier les domaines à améliorer.
Avant son prochain grand événement, le Sommet de l’avenir, qui se tiendra dans un an, il incombe à l’ONU de prouver qu’elle reste pertinente et de démontrer qu’elle peut offrir le leadership dont le monde a besoin en matière de changement climatique, d’objectifs de développement durable et d’autres questions urgentes. Pour ce faire, elle trouvera dans la société civile un allié engagé.
NOS APPELS À L’ACTION
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Le plan de relance des ODD devrait inclure des garanties solides sur l’espace civique et la participation de la société civile.
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L’accès extrêmement limité de la société civile aux Nations Unies devrait être corrigé par la mise en œuvre des recommandations de la campagne UNMute de la société civile.
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Les efforts de réforme de l’ONU, notamment en ce qui concerne l’architecture financière internationale, devraient inclure des garanties pour la participation de la société civile, ce qui serait rendu possible par la nomination d’un envoyé de la société civile de l’ONU.
Photo de couverture par Bing Guan/Reuters via Gallo Images